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L'ÉPOQUE 1927-1939
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Entre les deux guerres, la France est un pays en manque de certitudes. Si la reconstruction bénéficie d'une période de forte croissance (1920-1930), les difficultés économiques s'accroissent dramatiquement après 1930. Agriculture, industrie, monnaie, tous les secteurs sont touchés. Sur le plan politique, la France de la IIIe République est un régime parlementaire à l'instabilité chronique qui compte en vingt ans plus de quarante gouvernements, six présidents (dont Poincarré, Millerand, Doumergue, et Lebrun) et bon nombre de scandales (affaire Hanau, Oustric et surtout, en 1934, Stavisky). Durant la même période, aux frontières, Hitler et Mussolini prennent en mains, chaque jour un peu plus, la destinée de leurs compatriotes.
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L'ÉPOQUE 1940-1951
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Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l'Allemagne. Sur le théâtre des opérations, rien ne se passe et le pays entier se met à vivre dans l'attente du conflit : c'est « la drôle de guerre ». Le 10 mai 1940, la campagne de France balaye tout sur son passage. Quand l'armistice est signé le 22 juin, la Wehrmacht occupe plus de la moitié du pays, jusqu'à la frontière espagnole. C'est l'occupation, les années noires. Enfin, le 8 mai 1945, avec la capitulation du Reich, la reconstruction peut commencer. D'abord avec de Gaulle et le Gouvernement provisoire puis avec la IVe République (1946-1958). « Bataille de la production », « Plan Monnet », « Plan Marshall », le redressement et la mise en place d'une économie mixte ne vont pas sans problème.
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L'ÉPOQUE 1952-1962
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Après 1953, le rattrapage des niveaux d'avant-guerre s'effectue dans la plupart des secteurs. Le retour au pouvoir du Général de Gaulle et la Ve République interviennent dans un contexte économique favorable, les « Années glorieuses ». Sur le plan politique, la France vit d'abord au rythme de la guerre d'Indochine puis, jusqu'aux accords d'Évian de mars 1962, du conflit algérien.
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L'ÉPOQUE 1963-1967
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Le conflit algérien terminé, de Gaulle peut développer à l'extérieur une politique de prestige national et d'indépendance. Au gouvernement, dans un régime de plus en plus présidentiel, Georges Pompidou a remplacé depuis le mois d'avril 1962 Michel Debré comme premier ministre. Si la croissance est toujours forte, les tensions sociales restent vives (exode rural, concentration industrielle, écart des salaires, hausse des prix), exigeant en 1963 la mise en place d'un plan de stabilisation proné et appliqué par le ministre des finances, Valéry Giscard d'Estaing. Le IVe Plan (1962-1965) puis le Ve (1966-1970) concrétisent l'interventionnisme modernisateur de l'État gaulliste.
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L'ÉPOQUE 1968-1975
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Marquée par les événements de mai 1968, par le départ du général de Gaulle (avril 1969) puis par sa mort (novembre 1970), la vie des Français plus que le rayonnement de la France devient sous la présidence de Georges Pompidou une priorité. Le VIe plan est voté en juin 1971. Alors que Pierre Messmer est devenu premier ministre et que le bilan économique du pays semble largement positif (de 1969 à 1973, exportation + 70 %, consommation + 25 %, pouvoir d'achat + 28 %) le climat social reste morose. Le premier choc pétrolier (octobre 1973), en donnant un coup d'arrêt à l'expansion, va accélérer l'inflation et le chômage (13 % annuel et 430 000 chômeurs au printemps 1974). Après le décès de Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing est élu président de la République. La crise économique est toujours là et dès juin 1974, le gouvernement Chirac et son ministre des finances J.–P. Fourcade mettent en place un plan d'assainissement. L'inflation recule mais la production chute lourdement. Il y a 885 000 chômeurs à l'été 1975.
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L'ÉPOQUE 1976-1977
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Le 27 août 1976, Raymond Barre remplace Jacques Chirac à la tête du gouvernement. Un plan de rigueur est mis en place. L'inflation semble contenue mais la situation économique reste difficile. Surtout, le taux d'endettement des entreprises françaises est préoccupant. Il est passe de 28 % du chiffre d'affaires à 44 % en 1977. Dans certains secteurs, métallurgie, textile, et pour certaines sociétés, les dettes depassent un an de chiffre d'affaires. Sur le plan social, Valéry Giscard d'Estaing abaisse la majorité à 18 ans.
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L'ÉPOQUE 1978-1985
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L'inflation un moment maîtrisée, redémarre alors que le prix du pétrole s'envole (416 F la tonne en 1978, 1 500 F en 1981). Après son plan de rigueur, le gouvernement de Raymond Barre amorce une tentative de relance sans parvenir à rétablir la situation économique de la France. Le chômage touche un million de personnes en 1980 et sa progression se poursuit. En 1981, la Bourse salue à sa manière l'élection de François Miterrand : - 30 %.. Les premières mesures (SMIC + 10 %, Minimum vieillesse + 20 %, Allocation familiales + 25 %) s'accompagnent du blocage des prix et d'un gonflement des dépenses de l'État. Trois dévaluations sont effectuées (1981, 1982, 1983). La relance n'a pas lieu et le gouvernement Mauroy d'abord, puis Fabius à partir de 1984 reviennent à une politique de rigueur.
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L'ÉPOQUE 1985-...
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Le pragmatisme du gouvernement et une conjoncture mondiale améliorée permettent de ramener l'inflation de 9,8 % en 1983 à 5,8 % en 1985. Le 20 juin 1986, Jacques Chirac devient Premier Ministre et dirige jusqu'au 12 mai 1988 un gouvernement de cohabitation. À cette date, Michel Rocard le remplace à l'Hôtel Matignon. Sur le plan économique, la croissance, bien que faible, existe (1985 : 1,1 %, 1986 : 2 %, 1988 : 3,7 %). L'inflation recule encore (2,1 % en 1986) avant de se stabiliser aux alentours de 3 % dans les trois années suivantes. Le chômage touche en avril 1986, 2 579 000 personnes; en 1988, 2 543 000, et en 1992, 2 900 000.
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